4e de couverture :
Cette œuvre célèbre du grand philosophe hongrois peut être considérée comme le livre-clé de la pensée marxiste de la première moitié du XXe siècle. Elle paraît aujourd’hui pour la première fois en traduction, dans un texte intégral précédé d’une étude philosophique et historique par Kostas Axelos.
Rédigé directement en langue allemande, et tiré à quelques centaines d’exemplaires seulement, Geschichte und Klassenbewusstsein a été publié à Berlin en 1923 et ses théories furent tout de suite violemment combattues par les communistes orthodoxes et par la social-démocratie, alors qu’elles étaient ignorées de la pensée de droite. L’auteur sera amené à désavouer lui-même ce livre qui n’en continuera pas moins d’exercer une grande influence, en dépit de la destruction de la quasi-totalité des exemplaires existants.
Blanqui42 –
Un des ouvrages les plus importants du XXe siècle : comment faire la critique du matérialisme dialectique tout en restant matérialiste dialectique ?
C’est l’entreprise que Georg Lukacs se donne dans Histoire et conscience de classe : continuer à critiquer la société bourgeoise en tenant compte des nouvelles déterminations du réel, tout en comprenant que le marxisme scientifique n’est plus adapté pour une telle critique.
Par un retour au marxisme orthodoxe, Lukacs actualise le concept d’aliénation, de fétichisme et de conscience de classe déjà présent chez Marx pour leur donné une nouvelle signification à notre époque. Il redonne ses lettres de noblesse à Hegel qui, il est vrai, a été quelque peu malmené par Marx et Engels, mais surtout par les staliniens.
Histoire et conscience de classe est la plus grande démonstration de la force de l’outil dialectique : être en mesure d’actualiser en permanence le concept en tenant compte du réel (de l’effectivité comme dirait Hegel).
Georg Lukacs est et restera le marxiste ayant participer au second souffle du matérialisme dialectique, qui influencera l’école marxiste la plus intelligente, celle de Goldmann, de Clouscard, de Lefebvre et bien entendu d’Alain Soral.
ENC32 –
Effectivement, c’est bien un ouvrage marxiste