Honoré de Balzac
Illusions perdues intimide d’abord par ses proportions, par l’importance aussi que lui attribuait Balzac lui-même au sein de la Comédie humaine : ce roman, écrit-il, est » l’oeuvre capitale dans l’oeuvre « . Mettant en scène écrivains, actrices, libraires et imprimeurs, il propose une analyse cinglante du milieu de la presse – » ce cancer qui dévorera peut-être le pays » (Préface de 1839) – et d’un monde où seuls les plus cyniques tirent leur épingle du jeu. Dans ce récit d’apprentissage, Balzac trace de
manière exemplaire le parcours négatif qui avait été, depuis Chateaubriand, et sera encore, jusqu’à Flaubert et Zola au moins, celui d’un certain siècle : l’initiation, par la souffrance et l’échec, à la dure loi du réel. Pour Lucien de Rubempré, échappé de son Angoumois natal, la leçon passe par Paris. Et Paris, révélateur impitoyable, dissipera les mirages provinciaux, offrant à Lucien, en guise de gloire rêvée, le sentiment de son néant et de sa solitude : cela s’appelle devenir adulte.
3 avis pour Illusions perdues
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Maryne.bleu –
Qu’est-ce qui aura échappé au regard de cet immense, ce monstre, écrivain ? Illusions perdues est vraiment un chef d’oeuvre
stephane.reclar –
moi j’ai adoré ,super histoire , super écrivain .
Echalotte –
Universel et puissant