Le sionisme ne s’est jamais sérieusement posé cette question : pourquoi, pendant ces deux mille ans, les Juifs n’ont-ils jamais tenté réellement de retourner dans cette patrie ? Pourquoi a-t-il fallu attendre la fin du XIXe siècle pour que Herzl parvienne à les convaincre de cette nécessité ? Pourquoi tous les prédécesseurs de Herzl, comme le fameux Sabbataï Tsevi, s’étaient-ils vus traiter de faux messies ? Pourquoi les adhérents de Sabbataï Tsevi furent-ils férocement persécutés par le judaïsme orthodoxe ?
[…] En réalité, aussi longtemps que le judaïsme était incorporé dans le système féodal, le « rêve de Sion » n’était précisément rien d’autre qu’un rêve et ne correspondait à aucun intérêt réel du judaïsme. Le cabaretier ou le « fermier » juif de Pologne du XVIe siècle pensait aussi peu à « retourner » en Palestine qu’aujourd’hui le millionnaire juif d’Amérique.
Geoffroy –
Sur la conception matérialiste que la question juive, ouvrage écrit en 1943 et d’une incroyable actualité, à lire absolument
René-Pierre Samary –
Dommage qu’on ne puisse commenter les interventions de Soral sur Youtube.
Il faut évidemment lire Shlomo Sand (chez Champs). L’essayiste nous donne un peu d’espoir sur la possibilité d’une compréhension mutuelle entre quelques personnes de bonne volonté, comme lui, et ceux qui comme Soral ou comme moi finiraient par désespérer. Inutile de dire à un Juif le nom de Shlomo Sand provoque aussitôt la réaction : “Sand ! Cet antisémite !”
Oui “ils” sont parfois désespérants…
Sarotobi –
Votre éloquence est prodigieuse j’admire votre culture et le travail qui sied avec Bonne continuation