« Le plus émouvant et le plus pur chef-d’œuvre de la langue française n’a pas été écrit par un homme de lettres. Il est né de la collaboration abominable et douloureuse d’une jeune fille de dix-neuf ans, visitée par les anges, et de quelques prêtres mués, pour l’occasion, en tortionnaires. Des notaires peureux ont écrit sous la dictée, et c’est ainsi qu’a pu nous parvenir ce prodigieux dialogue entre la sainteté, la cruauté et la lâcheté, qui réalise et incarne enfin, en les laissant loin derrière lui, tous les dialogues imaginaires qu’avait produits le génie allégorique du Moyen-Âge. »
Ainsi débute l’introduction par l’auteur de ce Procès de Jeanne d’Arc, transcription des questions des accusateurs pendant les séances publiques, des réponses de Jeanne surtout, mais aussi des interrogatoires secrets qui eurent lieu dans la cellule de la Pucelle, afin d’éclaircir certains points sur lesquels l’évêque de Beauvais estimait que Jeanne n’avait pas répondu suffisamment. C’est que Jeanne parle un langage qui n’est pas celui de ses accusateurs ! Elle est « ailleurs », dans un monde auquel ils n’ont pas accès, et ses paroles ne peuvent véritablement parvenir à leur entendement. Ils ne connaissent que la phraséologie judiciaire savante, les considérants longs et ennuyeux des mortels… Elle est droite et forte de son droit qui lui vient de plus haut. Insolente et gaie aussi, car elle sait qu’elle a raison et que, au « mépris des grandeurs illusoires, elle a risqué et perdu seulement sa vie : mais elle pensait qu’il est bon de risquer sa vie dans l’insolence lorsqu’on n’aime que les vraies grandeurs ».
Maurice –
J’ignore si, comme le dit Brasillach, il s’agit du plus émouvant chef-d’oeuvre de la langue française. Mais c’est assurément la lecture la plus émouvante qu’il m’ait été donné d’accomplir. Jeanne d’Arc comme France incarnée et martyrisée…
Il m’est difficile de rester de marbre face à ses statues désormais.
Charlély –
Si les raisons pour lesquelles nous menons notre combat deviennent parfois floues, voilà une lecture nous permettant de nous rappeler pourquoi nous le faisons.
Les derniers instants de Sainte Jeanne d’Arc, sous la plume de l’un des plus grands écrivains du XXème siècle, voilà un bien bel héritage laissé à notre France.
capitainepatapouf –
Il faut prendre ce livre comme un document historique. Après la grosse présentation du texte par Robert Brasillach, suis la transcription AUTHENTIQUE des intérrogatoires, qu’elle subit. Pour tous les curieux, et les amoureux d’histoire.
YannIK –
Une lecture simple et rigoureuse
Noyervert –
En complément du film de Bresson, ouvrage d’un écrivain hors norme