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Sur la question juive

68 pages
Éditeur : Kontre Kulture
(6 avis)

12,50

En stock

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La Conception matérialiste de la question juive

Temporairement indisponible

UGS : LIV113_164 Catégories : , Étiquette :

« D’ordinaire, la fonction d’une préface à Sur la question juive de Marx, est de faire retentir une première sommation : « Attention, danger d’antisémitisme ! », afin d’en empoisonner la lecture. Il fallait donc commencer par aérer cet écrit génial, loin des gaz asphyxiants des chambres d’accusation, pour en montrer la fraîcheur et la lucidité inexorable.

Et son actualité : « C’est du fond de ses propres entrailles que la société bourgeoise engendre sans cesse le Juif. » Or, la société bourgeoise n’a pas été renversée.

« En s’émancipant du trafic et de l’argent, par conséquent du judaïsme réel et pratique, l’époque actuelle s’émanciperait elle-même. » Non seulement elle ne s’est pas émancipée, mais elle s’est davantage asservie. Que signifie cette involution ? Question qui nous a paru autrement capitale que celle qui agite les policiers-mondains clabaudant dans le marigot, quand sonne l’heure sombre, autour des petits-fours. » Félix Niesche

 

6 avis pour Sur la question juive

Lyonnais

Dépasse largement le texte de Marx vers une analyse historique et contemporaine de la question juive. Un livre très intéressant, qui donne envie de pousser encore la recherche et la réflexion sur le thème.

jerome

Un très bon texte d’initiation pour découvrir l’oeuvre de Marx, avant le Capital. Cet opuscule est centré sur les liens étroits entre le judaïsme, le matérialisme et le capitalisme.

« Quel est le fond profane du judaïsme ? Le besoin pratique, l’utilité personnelle. Quel est le culte profane du Juif ? Le trafic. Quel est son Dieu profane ? L’argent. Eh bien, en s’émancipant du trafic et de l’argent, par conséquent du judaïsme réel et pratique, l’époque actuelle s’émanciperait elle-même. »

alexandre904

Bonjour,

Quand cet ouvrage sera t-il de nouveau disponible ? merci

KontreKulture

Bonjour,
Cet ouvrage est en cours de réimpression. Nous devrions le recevoir dans le courant du mois de mars (deuxième quinzaine).
Cordialement,
Kontre kulture

Salah

Je l’ai lu, et je me suis bien approprié la pensée de Marx sur cette « Question Juive ». Édifiant …

Yéti

Dans « La question juive » la critique anti-libérale des droits de l’homme par Marx :

« Avant tout, nous constatons que les droits dits de l’homme, les droits de l’homme par opposition aux droits du citoyen, ne sont rien d’autre que les droits du membre de la société bourgeoise, c’est-à-dire de l’homme égoïste, de l’homme séparé de l’homme et de la collectivité. […] Or le droit humain de la liberté n’est pas fondé sur l’union de l’homme avec l’homme, mais au contraire sur la séparation de l’homme d’avec l’homme. C’est le droit de cette séparation, le droit de l’individu borné, enfermé en lui-même. L’application pratique du droit de l’homme à la liberté, c’est le droit de l’homme à la propriété privée.
En quoi consiste le droit de l’homme à la propriété privée ?

Art. 16 (Constitution de 1793) « Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie. »
Par conséquent, le droit de l’homme à la propriété privée, c’est le droit de jouir de sa fortune et d’en disposer à son gré, sans se soucier d’autrui, indépendamment de la société c’est le droit de l’intérêt personnel […]

Art. 8 (Constitution de 1793) « La sûreté consiste dans la protection accordée par la société à chacun de ses membres pour la conservation de sa personne, de ses droits et de ses propriétés. »
Par la notion de sûreté, la société civile ne s’élève pas au-dessus de son égoïsme. La sûreté, c’est plutôt l’assurance de son égoïsme.
Ainsi, aucun des prétendus droits de l’homme ne s’étend au-delà de l’homme égoïste, au-delà de l’homme comme membre de la société civile, savoir un individu replié sur lui-même, sur son intérêt privé et son caprice privé, l’individu séparé de la communauté […]

nous voyons que les émancipateurs politiques réduisent la citoyenneté, la communauté politique, à un simple moyen pour conserver ces prétendus droits de l’homme, que le citoyen est donc déclaré serviteur de l’homme égoïste, que la sphère où l’homme se comporte en être communautaire est rabaissée à un rang inférieur à la sphère où il se comporte en être fragmentaire […]

En fait, la liberté de l’homme égoïste et la reconnaissance de cette liberté, c’est plutôt la reconnaissance du mouvement effréné des éléments spirituels et matériels qui constituent le contenu de sa vie.
C’est pourquoi l’homme ne fut pas libéré de la religion : il obtint la liberté des cultes. Il ne fut pas libéré de la propriété; il obtint la liberté de la propriété. Il ne fut pas libéré de l’égoïsme du métier, il obtint la liberté du métier […]
L’homme égoïste est le résultat passif, tout trouvé, de la société dissoute, objet de la certitude immédiate […]

 »

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