Dans son second roman Léon Bloy continue l’exploration qu’il avait entamée dans Le Désespéré, à savoir celle de la survivance d’un homme qui a gardé une âme mystique et religieuse au sein d’un monde parisien bourgeois mercantile, hypocrite et vulgaire.
La Femme Pauvre nous fait découvrir le Paris d’avant la Première Guerre mondiale à travers les yeux de Clothilde, petite fille battue, exploitée, humiliée, en proie aux pires engeances humaines de la capitale : proxénètes, vendeurs de cheveux et de dents, commerçants libidineux et obèses. Comme Hugo nous fit voir la misère de Cosette, ou Bernanos celle de Mouchette dans Sous le Soleil de Satan, Bloy nous montre les souffrances de cette petite âme à l’intérieur du monde moderne, prétendument le plus moral de tous les temps ; petite âme qui ne trouvera de sens et de réconfort que dans le seul asile propre aux âmes désespérées : l’Église des Pauvres.
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