Qui n’a jamais entendu parler des « rapports Kinsey » ? Dans les années ’60 et ’70, alors que la révolution sexuelle transformait les mœurs et la structure des sociétés occidentales, ils en furent la caution scientifique, et même plus, la caution morale puisqu’il se disait que le puritanisme avait étouffé des pulsions naturelles et saines, et que chacun, homme, femme et même enfant, allait enfin être libéré. Publiés en 1948 et 1950, ces rapports sortirent rapidement des cercles universitaires pour inonder les publications grand public : journaux, magazines féminins, et bien sûr presse gravitant autour des mouvements pour la libération des femmes. Alors que le « jouir sans entraves » de Mai–68 allait faire florès, ces rapports nous disaient comment jouir, avec qui, combien de fois et par quelles stimulations, ouvrant la voie à ce que l’ONU est en train d’établir : des « droits sexuels » pour tous, dès l’âge de 10 ans. Car les prémisses des travaux de Kinsey – biologiste spécialiste des insectes – sont qu’en matière de sexualité il n’y a pas de normes, il n’y a que des comportements qu’il prétend observer comme il a observé les guêpes : homosexualité, sado-masochisme, voyeurisme, pédophilie et zoophilie ne sont ainsi que des variations d’une sexualité épanouie.
Mais pour établir ces rapports – financés par la Fondation Rockefeller – Kinsey va puiser à toutes les sources : prostituées, prisonniers, enfants à peine pubères et même nourrissons, ce qui n’empêchera pas leur parution d’être saluée comme une avancée scientifique, alors qu’ils n’étaient qu’un instrument de la promotion de l’idéologie libertaire et de la destruction des structures familiales.
C’est en 1966, après le viol de sa propre fille âgée de 10 ans par un jeune de 13, que Judith Reisman se met à étudier les rapports Kinsey. Ayant entendu répéter à cette terrible occasion que « les enfants sont sexuels dès la naissance », elle a voulu comprendre d’où venait cette assertion qui semblait largement répandue. Les travaux de Kinsey, après avoir réussi à faire admettre que tout le monde est peu ou prou homosexuel, étaient bien à l’origine de l’étape suivante : la sexualisation des enfants, dans le sillage d’un Jack Lang qui déplore que « la sexualité puérile est encore un continent interdit » et d’un Thierry Lévy qui se plaint avec véhémence du tabou de la pédophilie. Consciente des enjeux civilisationnels et moraux qui se cachaient derrière les tableaux froids de rapports qui se présentaient comme scientifiques, Judith Reisman est partie en guerre contre ces études, les méthodes employées, la pertinence des échantillons, mais aussi et surtout contre leurs conséquences – la « restructuration » des cerveaux – qui se font sentir si dramatiquement aujourd’hui.
Née aux États-Unis en 1935, Judith Reisman est une essayiste et conférencière américaine. Titulaire d’un doctorat en communication, professeur invité à l’école de droit de la Liberty University en Virginie, elle a écrit de nombreux essais autour de la pornographie, de la pédophilie et de la banalisation de la sexualité dans l’espace public.
« Fondamental !
Tout le reste en découle. » Alain Soral
doebelin.wurtz –
Les rapports Kinsey sont les prémisces de l’idéologie wokiste actuelle, de la dégénération des moeurs et de la sexualité contemporaine.
Ouvrage édifiant pour comprendre comment on est arrivé à l’éducation de la sexualité d’enfants en école maternelle, par des Trans…
Ghostcat –
Cette lecture enrichissante permet de bien comprendre une certaine dégénérescence de notre société actuelle. Genèse de la pseudo révolution sexuelle basée sur des témoignages déviants afin de les normaliser. Kinsey, lui-même homosexuel aux pratiques sado-maso et entomologiste, parachuté « expert » de la sexualité. Très instructif et pas assez connu du « grand public ».
Gabriel Attali –
La révolution sexuelle a été portée par des pédophiles pour les pédophiles.
C’est en quelque sorte la genèse de Cohn-Bendit et des tribunes pro-pédophilie de Libération.
max –
Les révélations de cet ouvrage de la courageuse et obstinée Judith Reisman m’ont fait trembler… À lire de toute urgence !
Suze –
Dans le Rosmary’s Baby de Polanski, à 1h29min, on peut voir le mari de Rosmary lui confisquer un livre sur la sorcellerie « All of them witches » et le ranger en haut de la bibliothèque au dessus des deux volumes de Kinsey « Sexual behavior of human male/female » voilà, voilà…