« Ce que j’appelle Sparte, c’est la patrie où les hommes sont considérés en raison de leurs qualités viriles qui sont mises au-dessus de toutes les autres. Ce que j’appelle les Sudistes, ce sont les hommes qui s’efforcent de vivre selon la nature des choses qu’ils ne prétendent corriger qu’en y ajoutant de la politesse et de la générosité. »
Voilà expliqué, par l’auteur lui-même, le titre a priori obscur de cet ouvrage. Sparte est une idée, c’est une attitude devant la vie, le refus de la médiocrité, la reconnaissance de l’inégalité des hommes devant l’épreuve, le mépris de la mort ; c’est une image que l’on se fait de l’humain et qui doit servir de guide. Mais tous ne sont pas des héros, tous ne peuvent pas être des héros, et les Spartiates sont là pour les défendre, pour être aussi des modèles qui, à l’instar des saints pour les chrétiens, donnent la direction à suivre sans jamais juger ceux qui n’ont ni leur noblesse ni leur courage. Car l’humanité ne peut être toute spartiate ; elle a besoin du bonheur de vivre qu’incarnent les Sudistes, « cette part de l’espèce humaine qui veut […] respirer quelque chose qui ne soit pas frelaté, fabriqué, un air propre, tel qu’il était au commencement du monde ». Les Sudistes sont ces êtres lumineux qui ont fécondé l’histoire : on les rencontre chez les Gibelins, auprès des Albigeois, à Byzance… Ils sont tous ceux qui sentent une contradiction profonde entre le mode de vie qu’on tente de leur imposer et leur instinct. Le Sudiste est celui qui ne veut être ni « le triste insecte appelé travailleur » ni le Yankee qui a triomphé, et avec lui le roi dollar, « la société de consommation, la publicité, le conformisme, la monotonie, et les longues, les immenses plaines de l’ennui et de l’absurdité ».
Nous sommes chacun, un peu plus ou un peu moins, Spartiate ou Sudiste au gré des circonstances : « Que le Spartiate en nous réponde donc à l’heure du péril, et même qu’il veille toujours en chacun de nous […], mais qu’il sache qu’il n’est là que pour protéger le Sudiste en nous, pour lui permettre d’être. »
Maurice Bardèche (1907-1998) est un écrivain et biographe français, agrégé de lettres. Spécialiste du XIXe siècle, il enseigna à la Sorbonne et à l’université de Lille. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont le célèbre et visionnaire Nuremberg.
Gurdh –
Farmeur ou Guerrier, la bonne classe ne serait elle pas entre les deux ?
Un ouvrage qui nous y fera réfléchir.
Amaury BAILLOT –
Un livre qui dresse un constat précis et juste de l’effondrement de notre société, conséquence de la crise morale engendrée par des idéologies mortifères. Deux modèles de sociétés qui pourraient resurgir et doivent nous inspirer pour restaurer l’ordre. Un guide pour ceux qui se battent pour rester ou redevenir des hommes valeureux. Magistral !
Capitaine Montferrand –
Dans une langue toujours sublime et émouvante, Maurice Bardèche signe ici un livre hors normes, simple et profond à la fois.
Inspirant et beau (comme l’illustration de couverture de Marie, magnifique), ce texte redonne force et courage.
À faire lire aux adolescents et jeunes adultes.
Antony MATHIEU –
Quel ouvrage laissé ici par un grand homme. Une lame aiguisée contre les tissus de mensonges de la société moderne, vu et perçu bien en avance par ce grand esprit français!
Pascalladalle –
Excellent ouvrage de Maurice Bardèche et encore une sublime couverture des éditions Kontre Kulture. Le livre est passionnant, à lire absolument.
Jules Le Photographe –
Dans cette œuvre magistrale Maurice Bardèche encore une fois nous éblouie de sa plume magnifique !
Et comment ne pas retrouver dans cet essai la théorie Soralienne de la Gauche du Travail et de la droite des valeurs.
Bardèche nous donne les clefs du sérieux politique dans l’action, loin du manichéisme et des clivages triviaux qui saignent même les plus sincères des mouvements militants. Il faut de tout pour faire un monde mais on ne construit un monde sérieux avec tout et n’importe quoi.
Cette doctrine qui cherche à comprendre les antagonismes du combat politique nous invite à prendre conscience de la valeur des actions et des sentiments ; Et des Spartiates ! Et des Sudistes ! afin de cristalliser le meilleur des deux mondes et d’en faire une discipline efficace à notre cause.
Sans détour, la pensée de Bardèche exprimée dans ce livre vaut son pesant d’or.
Yo le lyonnais –
Maurice Bardèche est un grand et ce texte est particulièrement profond. Le spartiate c’est le guerrier dont nous avons besoin pour défendre notre liberté et notre civilisation, mais seule une minorité d’entre-nous peut relever les défis que cela implique. Les sudistes sont les hommes et les femmes qui travaillent. Ce sont des conservateurs qui ne préserveront leur monde que s’ils soutiennent les spartiates.
Merci Kontre Kulture pour cette très belle réédition !
brice13 –
J’aime bien Maurice Bardèche. Pourtant c’est un fachiste. Comme Ezra Pound. Les fachistes mettaient le travail comme valeur suprême. J’aime bien les travailleurs patriotes mais je suis pas raciste. Je suis apparemment un métis fachiste. Et le grand remplacement c’est un truc de tapettes paranoïaques. Quand est-ce qu’on va contrôler les frontières pour empêcher les terroristes de rentrer ?