« Une terrasse de café du quartier Saint-Germain, pas au Flore ni aux Deux Magots, plus bas sur le boulevard. Comme tous les jeunes désœuvrés qui attendent de voir avant de se jeter, Louis regarde la rue, il fait bon mais c’est déjà l’automne. Soudain son regard vagabond tombe sur le cul très beau d’une jeune femme en jupe rouge comme l’auto qui passe à cet instant juste derrière elle, l’automobile est belle, la fille de dos l’est sans doute aussi. Dans la fumée du café à cinq francs que refroidit la table de marbre, Louis, rêveur, roule en italienne, la fille est à ses côtés, le soleil d’automne devient soleil d’été. La voiture tourne au coin, la créature la suit, le soleil décline lentement sur la rue. À la tombée du soir, une blonde beaucoup plus moche suit un homme en noir dans une GTI, Louis boit son café froid, se lève et s’en va. Le souvenir de la belle inconnue au cul rouge lui sera très utile avant de s’endormir, cette nuit. »
Alice H. –
Bonjour,
Est-ce que ce livre pourrait correspondre à une personne qui ne pense qu’aux femmes et qui enchaîne que des déceptions et des désillusions ? Y a t il une morale, un raisonnement fait ? Est-ce que ça pourrait l’aider ? Ou le livre « sociologie du dragueur » est mieux adapté à son besoin pour une vrai prise de conscience sur la question ?
Merci d’avance pour vos conseils.
AL
adrien –
Alain raconte ses déboires de jeune adulte déclassé à paris. C’est l’histoire d’un homme passionné de lecture et viscéralement intrigué par les femmes. On y voit sa vision naïve, touchante des femmes et de l’amour se confronter à la dure réalité. La désillusion mélancolique qu’il éprouve, à mesure qu’il accède et comprend le sexe opposé, marque son passage « à l’age adulte ».
Un roman touchant, écrit dans la sueur et les larmes, qui permet d’introduire les futures thèses d’Alain Soral (Sociologie du dragueur, misères du désir vers la féminisation).
nagrom –
Lu en 2 jours, a littéralement été dévoré par ma personne. Le premier roman de notre fameux « maître du logos », une plume dès plus originale, parfois d’une telle finesse qu’il faut se relire pour saisir la phrase. Et puis un vrai plaisir de lire ce qu’ont été ses jeunes années de Parisien dans la survie!
jacq.lone –
Le titre du livre ne serait-il pas inspiré de la nouvelle de Joseph von Eichendorff « Scènes de la vie d’un propre à rien » ?
Louis-Marie –
C’est un livre qu’il faut lire deux fois :
-A la premiere lecture, j’ai cru en un Alain analphabète, maladroit, incapable de communiquer son vécu que l’on sent pourtant si riche et si hors du commun au fil des pages.
-A la deuxieme, j’ai vu a quel point chaque phrase était une perle, que chaque détail était a mediter, qu’il avait la modestie de la concision, et en plus le génie de sucrer son livre de jeux de mots et poésie superflue, juste pour amuser lui-meme et le lecteur.
Je recommande
Salah –
Bon livre, une histoire très triste. Personnellement je suis plus attaché aux autres ouvrages d’Alain qui me paraissent plus aboutis. Mais « La Vie d’Un Vaurien » mérite une lecture pour s’approprier la vie, sinon les galères qu’Alain à connu étant jeune. On s’y attache vite.
francois.anthony –
Très prenant, arriver à la fin on en veut encore .