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Du contrat social

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Pour un nouveau contrat social

UGS : LIV126 Catégories : , Étiquette :

Suivi de Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes et Projet de constitution pour la Corse. Trois textes majeurs – réunis ici dans leur intégralité – de Rousseau choisis et préfacés par Alain Soral.

 

« Il importe extrêmement de ne souffrir dans la République aucun financier par état : moins à cause de leurs gains malhonnêtes qu’à cause de leurs principes et de leurs exemples, qui trop prompts à se répandre dans la nation détruisent tous les bons sentiments par l’estime de l’abondance illicite et de ses avantages, couvrent de mépris et d’opprobre le désintéressement, la simplicité, les mœurs et toutes les vertus.

Gardons-nous d’augmenter le trésor pécuniaire aux dépens du trésor moral ; c’est ce dernier qui nous met vraiment en possession des hommes et de toute leur puissance, au lieu que par l’autre on n’obtient que l’apparence des services mais on n’achète point la volonté. Il vaut mieux que l’administration du fisc soit celle d’un père de famille et perde quelque chose que de gagner davantage et être celle d’un usurier. »

Jean-Jacques RousseauProjet de constitution pour la Corse, 1765.

4 avis pour Du contrat social

Yéti déporté au petit Benêtland

Rousseau, incontournable, explique que l’infrastructure (les mentalités) font l’hyperstructure (les institutions), la base ontologique du marxisme (et l’illusion lotocrasse de Chouard) :

«Sitôt que le service public cesse d’être la principale affaire des citoyens, et qu’ils aiment mieux servir de leur bourse que de leur personne, l’État est déjà près de sa ruine. Faut-il marcher au combat ? ils payent des troupes et restent chez eux ; faut-il aller au conseil ? ils nomment des députés et restent chez eux. À force de paresse et d’argent, ils ont enfin des soldats pour asservir la patrie, et des représentants pour la vendre […] L’attiédissement de l’amour de la patrie, l’activité de l’intérêt privé, l’immensité des États, les conquêtes, l’abus du gouvernement, ont fait imaginer la voie des députés ou représentants du peuple dans les assemblées de la nation.»
‘Du contrat social’ Rousseau

Radi

Le plaisir ,l’amour, les senses ,les émotions ,tous ces sentiments ressentis nous appartiennent et nous les partagerons .
L’animation de nos esprits critiques nous caractérise en tant qu’individu capable d’avoir son opinion dont le contenu ne répond pas au standard mainstream (de l’Empire) gardez les yeux ouverts, lisez entre les lignes rien n’est plus vraie que ce que l’on veut qu’on sache (formatage) l’Orient a Sion..n’en est que la démonstration.

yéti déporté du Benêtland

Rousseau est bien avant Marx le redécouvreur de la théorie de la communauté (celle de Pythagore à Aristote du temps de la démocratie antique).
Rousseau-Fichte-Hegel-Marx.
Quand Voltaire s’extasie devant la bourse de Londres où boursicotent indifféremment juifs, musulmans, chrétiens dans la même religion Argent, et considère les faillitaires comme les véritables apostats, Rousseau explicite le contrat social comme remplaçant la religion décrédibilisée par les Lumières comme nouveau fondement substitut communautaire.
Mais son idéalisme reste moral (sur base chrétienne), une « moraline » se délectera à ironiser Nietzsche.
Marx, l’Aristote des temps modernes, ne fera pas cette erreur, et remplacera cette morale (un apriori, donc critiquable) par une « nécessité organique » de la communauté « vraie et efficace », et non la loi de jungle camouflée par le droitdelhommiste individualiste sociétal hypocrite.
Contre le libéralisme, Rousseau tourne le premier (aux temps modernes) la responsabilité humaine vers la société, et non vers l’individu. Hegel pose que c’est le sens de l’Histoire. Et Marx ajoute, la révolution c’est l’éradication finale du Mal, qui met fin à la décadence de la communauté qu’a vue Rousseau.
Mais dans Emile, Rousseau s’est laissé influencé (Locke ?) avec sa présupposition que l’homme à l’origine est individu atomisé. D’où la nécessité d’une morale correctrice « imposée ». D’où la critique par ex de Stirner, le socialisme est la religion chrétienne réinventée, « digère l’hostie et tu seras délivré ». En quoi Marx répond, non pas comme le comprennent les marxistes benêts « juste le sens matérialiste de l’Histoire économique », mais le retour idéaliste à la sociabilité archaïque des communaux, des « openfields » (les entreprises d’État de De Gaulle privatisées par les gôôôchistes), communisme perdu dans la division du travail (et ses hiérarchies), le fétichisme de la marchandise (Iped22 l’alpha et l’oméga), c’est à dire cet épicurisme de la « bande Clouscardienne » doit être volontairement étendu au peuple et surtout « pensé ».
Avant Marx, Fichte fait cette nouvelle séparation science/économie (les objets) et « doctrine de la science », c.a.d l’éthique (de la communauté), dans la nation,et dans l’Histoire (à la Hegel), qui corrige les mauvais tendances de l’individu DSK dans une « téléologie » (sens de l’Histoire). Il est le premier moderne à souligner l’illusion du droitdelhommisme, que le DSK (le non-moi), trouvera le purin idéal du requin, dans la diarrhée du droit individuel (naturel des Lumières contre une transcendance), que le contrat social de Rousseau va dégénérer …

“Le cosmopolitisme est la volonté dominante que le but de l’existence du genre humain soit effectivement atteint dans le genre humain. Le patriotisme est la volonté que ce but soit atteint avant tout dans la Nation dont nous sommes nous-mêmes les membres et que ce résultat s’entende à partir d’elle au genre humain tout entier”

“L’Etat total, est celui qui assigne l’orientation de toutes les forces individuelles vers la finalité de l’espèce”

“L’homme (ainsi que tous les êtres finis en général) ne devient homme que parmi les hommes… si en général il doit y avoir des hommes, il faut qu’ils soient plusieurs. Dès que l’on détermine complètement ce concept, on est conduit, à partir de la pensée d’un individu, à en admettre un deuxième afin de pouvoir expliquer le premier”

Fichte

gotmaxi

Des textes d’une grande richesse et d’une grande profondeur philosophique. C’est un grand plaisir à lire et à méditer !
Je le conseil vivement !
Merci Kontre Kulture !

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