Alphonse de Châteaubriant (1877-1951) est issu d’une famille bourgeoise hollandaise dont le fondateur, Gaspard van Bredenbeck, sera naturalisé français au XVIIe siècle. Il travaille tout d’abord en tant que journaliste, et écrira des romans régionalistes sur le terroir du grand ouest français. Il obtiendra le grand prix du roman de l’Académie française en 1923 pour son ouvrage La Brière.

Il participa à la Première Guerre mondiale en tant qu’ambulancier, et sort de cette expérience convaincu de la nécessité de se réconcilier avec l’Allemagne pour éviter un nouveau conflit. Catholique et germanophile, il est séduit par le régime national-socialiste dans lequel il voit un retour à l’esprit de chevalerie.

Il dirigea l’hebdomadaire La Gerbe à partir de juillet 1940, dans lequel signeront des articles Saint-Loup, Paul Morand, Jean Cocteau, Marcel Aymé, Sacha Guitry ou encore Jean Giono. L’axe éditorial est orienté sur la lutte anti-bolchevique et la défense des valeurs de l’Europe traditionnelle. Il se réfugiera en Autriche après la défaite allemande où il mourra en 1951.