Poursuivant sa longue réflexion sur l’identité juive, Gilad Atzmon porte ici son regard acéré sur la politique d’Israël, Tsahal et son « code éthique », le conflit palestinien et la gauche « antisioniste ». Mais aussi, répondant aux questions que lui pose Alimuddin Usmani, journaliste indépendant à Genève, il explore avec lui bien d’autres sujets. Des Femen à Erdogan, de l’Ukraine à la Syrie, ses réponses se révèlent toujours d’une grande profondeur, convergeant dans une cohérence qui soutient la pensée fortement structurée d’un homme qui n’est pas seulement un intellectuel, mais un artiste, un être d’une grande sensibilité mise au service d’une grande intelligence.
Rien n’est jamais superficiel dans les propos de Gilad Atzmon. Qu’il parle de jazz ou du concours iranien de caricatures de l’Holocauste, de Bernard-Henri Lévy ou de l’industrie nouvelle des ONG soutenues par Soros, il parvient constamment à prendre de la hauteur, décryptant le monde avec une honnêteté qui ne peut éclairer que ceux qui se sont affranchis des réflexes communautaires. Et parce qu’il parle autant avec son cœur qu’avec sa tête, il arrive à nous surprendre, tout en restant toujours en harmonie avec lui-même.
Musicien de jazz né en Israël, Gilad Atzmon a quitté ce qu’il considère être la Palestine pour vivre en accord avec ses positions radicalement antisionistes. Il s’est installé à Londres où il a suivi des études de philosophie. Il donne des concerts avec son orchestre, The Orient House Ensemble, et écrit régulièrement des articles, traduits en plusieurs langues et relayés par de nombreux blogs et sites sur Internet. Il a déjà publié deux ouvrages, Le Guide des égarés et Quel Juif errant ?