Henri-Roger Gougenot des Mousseaux
Roger Gougenot des Mousseaux (1805-1876), né et mort à Coulommiers est un journaliste et écrivain français. Orphelin alors qu’il est encore mineur, il succède à son père comme gentilhomme à la chambre du roi Charles X. Catholique, ultramontain et antilibéral, après les journées de juillet 1830, il refuse de se rallier à la dynastie des Orléans et se range du côté des légitimistes restés fidèles à la branche aînée des Bourbons. Dès lors, il voyage, apprend plusieurs langues et se consacre à l’étude de la vie surnaturelle diabolique, à l’histoire de la magie et de l’ésotérisme, puis à la dénonciation de la franc-maçonnerie et des sociétés secrètes. Remontant à la source, il étudie leur lien avec le judaïsme, ennemi séculaire des peuples chrétiens.
Publié en 1869, Le Juif, le judaïsme et la judaïsation des peuples chrétiens est une « somme », un de ces livres qui font le tour de la question qu’ils se proposent d’étudier, en partant de sa racine. Ainsi, nous fait remarquer l’auteur, les Juifs n’ont-ils pas eux-mêmes trahi leur propre religion ? Car le Talmud, qui est « le code religieux des Juifs modernes, bien différent de celui des anciens Juifs » a fait du judaïsant d’aujourd’hui « le fils spirituel des Pharisiens du temps de Jésus ». Comprenant que « l’homme agit d’après ce qu’il croit », infiltré au cœur de toutes les nations sans jamais se fondre en elles, ce peuple « à la fois exclusif et cosmopolite » a pour but unique de ses efforts la réalisation de ses idées, « proclamées sous le nom de principes modernes par Israël lui-même, et dont la conséquence est l’ère messianique que ses vœux appellent ». Car « le Messie réel, ou symbolique, qu’ils attendent, leur a promis la domination de la terre, l’oppression de l’Église du Christ, la suppression du nom chrétien, le prochain et universel assujettissement des peuples ». Ainsi, du protestantisme à la franc-maçonnerie, des révolutions à la promotion de l’union universelle, on voit se réaliser le projet du judaïsme talmudique, celui d’un monde qui, « sapant les institutions chrétiennes, appelle les peuples à fonder en commun une religion humanitaire, où l’homme, débarrassé d’un Dieu qu’il ne peut comprendre et auquel il refuse d’obéir, devient à lui-même son propre Messie ».