André Bouny est né handicapé, atteint de spina bifida, dans la campagne pauvre du Sud de la France. Suivant des études paramédicales (en odontologie) à Paris, il proteste contre la guerre qui fait rage au Viêt Nam, dans la rue et par ses peintures exposées au Grand Palais.
Ému par la découverte de ce pays ravagé par la guerre, où il rencontre mutilés et malades, il fonde en 1997 l’association caritative DEFI Viêt Nam (Donner Ensemble Former Informer), qui s’engage également dans la campagne contre les mines antipersonnel. Quelque 300 tonnes d’équipement médical, recueillies et mises en conformité, sont expédiées par bateaux (électrocardiographes, lits médicalisés, fauteuils roulants, à destination de services de chirurgie et de radiologie, de maternités, cabinets dentaires, etc.). L’association à but non lucratif pourvoit aussi à la formation de personnel médical vietnamien en France, facilite le parrainage d’enfants (une petite fille issue d’une famille misérable est récemment devenue institutrice) ; informe sur l’agent orange et distribue des aides aux victimes de ce poison chimique contenant de la dioxine.
André enchaîne les voyages au Viêt Nam où il adopte deux enfants. En 2004, il adresse une lettre ouverte à John Kerry, diffusée dans la presse internationale. Puis il constitue et conduit le Comité international de soutien aux victimes vietnamiennes de l’agent orange (CIS) qui comprend de très nombreuses personnalités dans des domaines d’expertise variés. Infatigablement, il explique les conséquences de ce poison dans tous les médias qui osent en parler (radios, télés, journaux et sites internet). Il est intervenu lors des trois éditions des Rencontres internationales pour le désarmement nucléaire, biologique et chimique (RID-NBC), mais aussi en d’autres lieux prestigieux comme la Cité de l’Espace, et même à l’ONU lors de la quatrième session du Conseil des droits de l’homme.