La notion de « Grand Remplacement », mise en avant par Renaud Camus, n’est pas un fantasme ; il n’est qu’à regarder autour de soi, dans le métro, les cours de récréation ou simplement dans la rue… un peu moins il est vrai dans la petite lucarne, sauf dans les films et séries par lesquels on veut habituer le Français à vivre dans une société multiculturelle et multiethnique. Mais à cette légitime réaction de résistance de l’autochtone sur sa terre, on oppose des accusations de frilosité, de repli sur soi, d’islamophobie – avec ce que cela rappelle de l’antisémitisme, pourvoyeur de mort sociale pour celui qui en est accusé.
Piégé dans son combat contre la destruction de son environnement social et culturel, renvoyé dans les cordes de l’extrême droite par la représentation médiatique, usé parfois par un quotidien parsemé d’agressions, tant physiques que verbales, le résistant oublie de regarder au-delà de la cause directe qui mine son existence et détruit son pays. Car derrière la flèche, il y a toujours un archer, et il est primordial de le démasquer.
La décomposition de la France est un processus de longue haleine, mais qui a pris de l’ampleur et de la vitesse depuis quelques décennies : lois, votées quasi simultanément, ouvrant la voie à l’avortement de masse et au regroupement familial, politiques d’accueil de plus en plus laxistes, régularisation des clandestins, instauration de l’Aide médicale d’État, subventions aux associations, interdiction des statistiques ethniques, naturalisations à tout-va, intégration dans un espace Schengen prohibant tout contrôle aux frontières ; l’oligarchie qui a pris le pouvoir a petit à petit tissé un filet qui enserre le pays dans un mal-être devenu aujourd’hui paroxystique, tout en assénant au peuple une injonction de « vivre-ensemble » dont il veut de moins en moins.
Parallèlement, la casse sociale voulue par Bruxelles et la mise en place d’un « gouvernement des juges » – nous imposant des « valeurs » qu’ils appellent universelles au nom des droits de l’homme – poursuivent plus profondément encore la destruction de la France…
Jean-Michel Vernochet est écrivain, essayiste et géopolitologue. Ancien professeur de l’École supérieure de journalisme de Paris et ancien grand reporter au Figaro Magazine, il est l’auteur de nombreux ouvrages relatifs à l’islam radical, l’Iran, la Syrie, l’Ukraine, le terrorisme ou la guerre civile idéologique. Il contribue régulièrement au site géopolintel.fr. et anime l’émission Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet sur ERFM.