Dans un précédent ouvrage, Le Chant dans la fournaise, Antoine Martin a analysé l’anthropothéisme dominant la société actuelle, la religion des droits de l’homme et autres dogmes mettant ce dernier à la place de Dieu. Mais il reste une question que l’on ne peut éluder et à laquelle l’auteur tente de répondre ici : est-ce le fruit du hasard si de nombreux Juifs ont joué un rôle non négligeable dans cet anthropothéisme ? En effet, « selon la tradition catholique, lorsque l’Antéchrist paraîtra, les Juifs l’acclameront comme leur Messie. Et précisément, l’Antéchrist ne sera rien d’autre qu’un homme voulant se faire adorer comme une divinité… » Il s’agit donc d’essayer de comprendre non seulement pourquoi le judaïsme – celui qui subsiste après la venue du Christ – favorise cette disposition, mais en quoi il est consubstantiel de cet anthropothéisme, dans une vision toute spécifique de l’homme face à Dieu, menant à ce terrible constat : peuple élu, mais peuple failli.
Cependant, un autre peuple a lui aussi été choisi par Dieu pour une mission bien particulière, celui de la France. Mais, tout comme le peuple juif, le peuple français s’est détourné de sa destinée : « À la voie de la consécration, la France a préféré celle de l’autodivinisation » ; peuple devenu régicide pour engendrer la patrie des droits de l’homme. Fille aînée de l’Église, sous les coups de boutoir d’une franc-maçonnerie qui – faut-il le répéter ? – puise beaucoup dans le judaïsme, la France est devenue la championne d’une laïcité muée en haine et volonté de détruire tout rappel de ce sur quoi, pourtant, elle s’est construite depuis le baptême de Clovis : le catholicisme. Ainsi la France, elle aussi, a chuté.
Né en 1983, catholique, marié, Antoine Martin est diplômé de l’École Nationale Supérieure de Lyon et agrégé de Lettres classiques. Il enseigne actuellement le latin, le grec et le français dans un lycée public.